Lifestyle / Conseils
5 juin 2022

L’impact du plastique dans le monde

Il est partout : dans notre vie courante, dans nos assiettes, malheureusement aussi dans nos estomacs et dans la nature. Le plastique, ce sont toujours des millions et des millions de tonnes produites chaque année dont il est très difficile de se débarrasser. Et pourtant des solutions existent, si tant est que chacun y mette un peu du sien !

28 avril 2022 : la Californie lance une enquête d’envergure pour établir les responsabilités du secteur pétrochimique dans la pollution par le plastique et assigne en justice le géant ExxonMobil. Sur la sellette, les campagnes supposées mensongères sur le recyclage : à l’inverse des discours rassurants, le taux de recyclage du plastique n’aurait jamais dépassé les 9 %. Et pour appuyer son propos, le procureur de l’état phare de la côte Ouest dénonce : « Chaque semaine, nous consommons un volume de plastique équivalent à une carte de crédit à travers l’eau que nous buvons, la nourriture que nous mangeons et l’air que nous respirons. ».

Près de 80 % du plastique finit dans la nature

Justifiée ou non, cette assignation judiciaire inédite d’un état américain contre des industriels témoigne des insuffisances du recyclage plastique face à une production continue de ce dérivé des hydrocarbures. Les chiffres sont édifiants. Selon l’OCDE, ce sont en 2019 quelque 460 millions de tonnes de plastiques qui ont été produites dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont moins de 10 % sont actuellement recyclés. 12 % seraient incinérés et 79 % s’accumuleraient dans les décharges ou la nature. Pour les océans, le constat est sans appel : on y compterait 5 000 milliards de morceaux de plastique à la dérive et 700 espèces d’animaux marins auraient déjà ingéré du plastique ou été piégés dedans.

Dès lors, comment agir contre cette utilisation massive du plastique et les pollutions qu’elle engendre ? D’abord, il faut accentuer autant que possible le recours aux plastiques recyclables ET recyclés. La société progresse, notamment via les systèmes de collecte et de traitement largement généralisés aujourd’hui dans bon nombre de pays. En France, Citeo estime ainsi que 28 % des plastiques seraient recyclés : 54,5 % pour les bouteilles et les flacons… mais seulement 7,5 % pour les autres emballages. Peut mieux faire donc.

L’autre piste est de cibler ces emballages qui, à eux seuls, représentent près de la moitié de tous les déchets plastiques dans le monde. Première solution avancée : remplacer le plastique par des matériaux plus propres, ou plutôt moins polluants.

Le verre et l’aluminium s’imposent, l’un et l’autre présentant l’avantage d’afficher un taux de recyclabilité proche de 100 %.

Verre et aluminium : de vraies alternatives (?)

Si l’on prend le cas du verre, il peut en effet être réutilisé à l’infini tout en se montrant parfaitement stable dans le temps : il ne se dégrade pas, et ne pollue donc pas son environnement après avoir été fabriqué. Seuls bémols : les matériaux et la quantité d’énergie utilisés. Pour produire du verre, il faut du sable – une ressource limitée sur la planète – et une cuisson à haute température via des fours qu’il est difficile d’arrêter.

L’aluminium, à l’inverse, a l’avantage d’être facilement accessible. Lui aussi recyclable à près de 100 %, il est largement présent dans le minerai de bauxite et s’affiche comme le métal le plus abondant sur terre. Reste que sa production est elle aussi énergétivore et son taux recyclage insuffisant : si le verre affiche un taux de 85 % en France, celui de l’aluminium stagne à 48 % (chiffres Citeo), alors qu’à l’inverse du verre, il se dégrade lentement et finit par polluer les sols et les eaux s’il n’est pas recyclé.

Conclusion sur ce point : le verre et l’aluminium constituent bien des alternatives crédibles à l’usage du plastique, mais ni l’un ni l’autre ne peuvent prétendre être une solution idéale. Force est de revenir à une idée largement admise : le meilleur déchet est bien celui que l’on ne produit pas !

Autrement dit, recycler, oui, mais aussi réutiliser et réduire selon le principe des 3R cher à l’économie circulaire.

Réduire plus encore que recycler

Réduire notre usage du plastique suppose d’abord d’orienter nos choix vers des produits qui eux-mêmes n’en utilisent pas, ou peu. Chez myBlend par exemple, les écrins emploient moins de 4 % de plastique, tandis que les étuis sont en carton brut recyclé et recyclable et présentés sans cellophanage.

Réduire, c’est aussi refuser, autant que possible, le recours à tous les plastiques à usage unique. La France prévoit de les interdire totalement à horizon 2040, et a déjà banni de la vente de nombreux biens de consommation courante : vaisselle jetable et coton-tige en 2020, pailles, couverts jetables, couvercles de gobelet à emporter, tiges de ballons, confettis, boites en polystyrène expansé en 2021, sachets de thé ou de tisane en 2022. Autant d’interdits réglementaires nécessaires et bienvenus… mais qui n’exonèrent pas le consommateur de ses propres responsabilités. C’est bien à chacun d’entre nous de réfléchir à notre usage du plastique et de l’éviter à chaque fois que cela est possible.

Chasse ouverte au plastique

Sans prétention d’exhaustivité, on pourra ainsi facilement :

  • Privilégier le vrac lorsque l’on fait ses courses, en oubliant tous les légumes, fruits et fromages pré-emballés.
  • Choisir une gourde en inox pour ne pas acheter à l’infini des bouteilles d’eau en plastique.
  • Éviter les films plastiques pour recouvrir ses aliments, grâce à des boites étanches ou des films alimentaires en tissus lavables et réutilisables.
  • Ne plus manger de chewing-gum.
  • Moins recourir aux aliments surgelés ou préparés, tous largement suremballés.
  • Réutiliser des sacs en tissus pour faire ses courses.
  • Choisir des produits emballés par du carton plutôt que par du plastique.
  • Réutiliser des bocaux et récipients en verre.

D’autres actions plus ou moins contraignantes sont également possibles pour un quotidien avec moins de plastique ; par exemple les couches lavables, les allumettes ou les briquets rechargeables plutôt que le briquet plastique, les produits ménagers faits maison… L’important est de prendre conscience de nos usages et d’avancer pas à pas vers un monde sans plastique.

La route est encore longue, autant la prendre dès aujourd’hui !